2013/06/03
Hypomanie vue de l'intérieur : une nouvelle
Je vous propose une nouvelle courte, que j'ai écrite dans un atelier d'écriture. J'y montre une crise d'hypomanie, vue du point de vue du bipolaire.
Cliquez sur : "Le lutin, le hasard et la chance"
Vos retours sont les bienvenus !
2011/12/08
Perception de soi, perception de son rapport aux autres
Quand on est up :
- perception que l'on a de soi : on a la sensation d'avoir atteint un niveau de compréhension supérieur, d'être hyper-créatif, ... alors qu'on ne l'était pas jusque là. La seule réalité étant que l'on est moins inhibe, ce qui peut avoir quelques aspects positifs.
- perception de son rapport avec les autres : on a la sensation (parfois à juste titre) d'avoir une capacité de conviction phénoménale, de pouvoir entraîner une foule à vous suivre... ce qui n'est pas le cas d'habitude
Inversement, quand on est down :
- perception que l'on a de soi : on a la sensation d'être nul, sans avenir, sans utilité, alors que ce n'est pas le cas si on fait une analyse sur le passé. La sensation d'être nul entraîne des difficultés à apprendre, à s'impliquer, à se mettre en avant, à se prendre en charge.
- perception de son rapport avec les autres : on a la sensation d'être sans intéret, sans amis, alors que ce n'est pas vrai. En revanche ce qui est vrai c'est que cette sensation peut faire fuir les autres.
2011/11/09
Vaccin
Toujours pareil
- projet à moitié insensé : le
bon sens qui censure certaines idées n'agit plus
- logorrhée : on n'écoute plus
son interlocuteur, on ne se censure plus sur la durée des prises de
paroles
- sommeil : on ne s'étonne pas de
ne pas dormir du tout la nuit
- entourage : on n'intègre plus
comme des données fiables les retours de l'entourage qui vous trouvent
excité
- émotions : on cherche les
émotions fortes, on ne s'étonne pas de bouffées très prononcées sur des
sujets annexes
- etc...
2011/10/22
Ni l'un ni l'autre
En phase de dépression, je suis un sous-homme, un déchet en puissance.
J'aimerais parfois être ni l'un ni l'autre, et ce faisant, prendre du recul par rapport à moi même.
Ce rapport pathologique à soi enferme dans le soi, et empeche de se considérer comme simplement un homme, comme les autres, de se comparer, de se relativiser.
2010/10/09
Vu de l'exterieur
Ma soeur a fait une crise d'hypo-manie.
Ma mère s'en est occupée.
Ma mère a fait une crise d'hypo-manie.
Je ne les ai pas vues, je les ai eues l'une et l'autre au téléphone.
Tous les symptomes classiques.
Insistance, volubilité, projets, tout réorganiser, dépenses, revisitation du quotidien, ...
Déni, surtout le déni.
L'impression de me voir en crise de l'extérieur.
Je comprends mieux la souffrance de D. pendant mes problèmes.
Nous en avons profité lui et moi pour évoquer l'hospitalisation en cas de rechute de ma part.
J'ai essayé de conseiller un peu mon père, dans sa gestion de ma mère.
Il faudra que je parle avec elles deux, pour leur donner mon point de vue de l'extérieur.
Ou pas, je ne sais pas.
2010/09/04
Les lunettes
Dépression : lunettes noires
Peut-être que d'alterner les lunettes fait prendre conscience qu'il existe des lunettes, que son jugement peut être altéré, que le jugement peut être altéré.
Peut-être sommes nous plus aptes à prendre du recul, plus sages (paradoxal pour des "fous" à temps partiel).
2010/09/03
Zéro ou l'infini
- 0 : je suis nul, bon à rien, personne ne s'intéresse à moi, on va me virer
- l'infini : je suis génial, je marque des points continuellement, on va me confier plus de responsabilités, tout est possible
Alors qu'on aimerait tant être, tranquillement, 1.
2010/08/28
Toujours virtuel
Finalement, tout ça n'est qu'un jeu, une simulation.
Se mettre dans une situation imaginaire, en s'appuyant sur des images d'inconnus, et simuler.
Pour un résultat très éphémère.
Non, la vraie question à se poser c'est : pourquoi ne se passe-t-il rien dans le réel ?
(on s'éloigne un peu du sujet du blog, mais tant pis)
2010/07/30
Etat 'normal"
Peut-être que cette timidité était en moi mais que je l'ignorais avant, selon mes humeurs alors incontrôlées.
Peut-être avais-je aussi une vision trop idéale, trop ambitieuse de moi même.
2010/07/28
En cas de nouveauté
- un état où je suis écrasé par la masse de choses à apprendre, à entreprendre, où je suis paniqué, où je pars dans toutes les directions et n'avance dans aucune (style down) ou me prépare exagérément
- un état où je ne vois que la signification de la nouveauté (montée en grade, nouvelle mission, ...), où j'ai plein d'idées (pas toutes prioritaires), et je n'avance dans aucune direction, sauf s'il y a des interactions fréquentes avec quelqu'un qui cadre les choses (style up)
Ca à l'air de rien, mais c'est un progrès
2010/07/26
Dépassement
Il faut admettre la possibilité que l'on peut être, par moment, fou.
Il faut admettre la possibilité que l'on aie des humeurs, qui altèrent notre jugement et notre comportement.
Cela crée un traumatisme, que chacun vit à sa façon.
L'étape ultime étant d'être capable d'en parler à ses proches.
La résistance à l'idée de voir un psy, de prendre un traitement vient de là. Je ne veux pas voir de psy puisque je n'accepte pas l'idée que j'en aie besoin.
La mise en place de mécanisme de protection, d'auto-diagnostic, des techniques pour faire retomber l'excitation, ... repose aussi dessus.
Peut-être cela s'arrangera un jour, quand ce drame aura été suffisamment repris dans les documentaires, dans les fictions, quand il y aura une meilleure connaissance du sujet par les uns et les autres.
Je pense aussi que ceux qui traversent cela et finissent pas le dépasser ont un regard sur les choses transformé, enrichi. Une vision plus juste de ce qui est important et de ce qui ne l'est pas. Une plus grande empathie. Une plus grande modestie. Quelque chose en plus, une originalité.
2010/03/28
Recentrage de ma libido
Tout ça pour dire qu'il est possible de changer, quand la météo bipolaire le permet.
C'est une période propice, j'en profite pour m'améliorer.
2010/02/03
Pas totalement nulle
Bref un truc fumé.
Il y a quelques mois, sur mon blog pro, j'évoquais tranquillement le fait que l'on gagnait à faire des listes, à comparer des idées, pour prendre du recul.
Je n'ai compris le lien que ce matin.
Ce que cela m'inspire, c'est que ma théorie n'était pas totalement nulle, elle était juste amplifiée, tordue, complexifiée à l'envi, mais pas totalement nulle.
2010/01/25
Peurs et inhibition
Selon lui, j'ai développé des inhibitions suite à mes dernières crises d'hypo-manie.
Peur de réagir, peur de m'investir dans quelque chose au boulot.
Peur de renouveler les dérives qui ont précédé les crises.
Bref peur de perdre les pédales et devenir fou à nouveau, même temporairement.
Je me dis que cela ne me dispense pas de rester prudent, mais j'essaie de me désinhiber un peu.
Et pour l'instant ca marche.
Des ouvertures sympa au boulot.
Des échanges plus profonds au niveau perso.
Affaire à suivre...
2010/01/06
Etat des lieux
Restent :
- inhibitions avec les collègues (surtout les collègues éloignés)
- procrastination
- mémoire et concentration
Pour les 2 premiers points, selon mon psy il pourrait s'agir d'une réticence à agir et interragir par peur de revivre une crise de manie et surtout ses conséquences
Pour le 3ème point, ca va quand même mieux.
Bref, une année 2010 qui démarre plutôt bien.
2009/12/22
Visage
Certains matins, je me trouve gros, avec un nez proéminent et des traits grossiers.
D'autres matins je me trouve beau, avec un visage séduisant et une silhouette sympa.
Je pense que mon appréciation de mon physique varie avec mon humeur (au sens psy).
Si je suis un peu down, dans l'auto-dépréciation, je ne me trouverai aucun charme.
Si je suis un peu up, dans l'auto-surévaluation, je me trouverai plein de charme.
Peut-être est-ce un nouveau indicateur à utiliser dans l'évaluation de mon humeur ?
2009/11/08
Up or not Up ?
Il suffit d'un labsus, ou d'une réponse à côté, ou d'un acte manqué.
Et là c'est l'escalade. Les reproches. Menace larvée de séparation.
Alors de deux choses l'une :
- soit je suis up, et l'escalade est tout sauf ce qu'il me faut (cf bouquin du Docteur Gay)
- soit je ne suis pas up, et l'escalade n'est pas légitime.
Difficile de lui faire entendre ça.
2009/10/09
Une petite poussée vers le up
Je l’avais évoqué avec mon psy, et les éléments qui ont suivi m’ont donné raison. Au sein de ma boîte je commence à être reconnu, et à essayer de pousser des projets en plus du boulot normal. Rien que de très normal.
Ce genre de situation par contre me rappelle un peu 2005 où ca partait dans tous les sens. L’idée avec les SSII c’est que pour pousser des projets en plus, il faut travailler plus. Donc suractivité, idées sur les projets tout le temps.
L’avant dernière nuit, j’ai donc eu du mal à dormir. Donc petite inquiétude (tout ça n’a pas échappé à D.). Hier soir somnifère, rien fait sur ces projets.
Je pense que ça va mieux.
Je pense aussi que je suis heureux quand je pousse ces projets, donc qu’il va falloir trouver un mode de fonctionnement équilibré.
Il faut dire que c’est temps ci, le travail normal est assez lourd (pour deux semaines).
2009/10/03
Retour à la normale
Moral bon, malgré un certain stress au boulot.
Pas d'angoisse, juste une préoccupation en tâche de fond.
Pas de créativité délirante non-plus.
Quelques ratages au niveau cognitif, mais rien de grave.
Du coup, rétrospectivement, j'étais un peu up juste avant le post précédent.
Ca se voit toujours a posteriori.
2009/09/28
J'aimerais vivre tout le temps comme ça
J'ai même dit à mon psy que je me trouvais un peu trop up, que ca me rappelait 2005, avant les crises de manie.
La pêche, des idées de programmes informatiques.
Entretien annuel qui se passe vraiment très bien.
Des projets au boulot, en plus du taf normal (d'où mon "inquiétude" : suractivité).
Chaque soir quelque chose d'intéressant à réfléchir, des projets.
J'aimerais vivre tout le temps comme ça.
Ce matin, petit coup de blues pour tempérer le tout.
Et puis je vais changer de mission, donc nouveauté, donc angoisse, donc inconfort.
That's my life.
2009/09/06
Un petit mieux
Je crois que c'est parti d'un rdv chez mon psychiatre.
Vous n'êtes pas dépressif, m'a-t'il dit.
Du coup, je prends une certaine distance avec mes inquiétudes, mes auto-diagnostic.
Et puis je réalise, à 37 ans, que je suis adulte.
Que mes réticences doivent être dépassées.
Que c'est ainsi.
Et cette évidence prend, un peu, forme.
2009/08/15
Accro
Ca me prend un temps fou: je ne fais plus rien d'autre. C'est particulièrement criant en l'absence de D. qui est en vacances quelques jours sans moi.
J'imagine que c'est renforcé suite à mes difficultés avec D.
J'essaye bien de résister, mais... les résultats sont mitigés.
Rien à voir avec la bipolarité, mais à voir avec ma vie. Cela déséquilibre les choses. Cela relativise ma pureté, l'image que j'ai de moi.
Cela ne peut pas non plus faire de bien à ma relation avec D.
Et puis ça m'empêche de faire des choses plus durables, comme de me remettre à écrire. Pas le temps...
2009/08/10
Peut-être légèrement un peu up
Prises de bec avec D. (ceci dit le contexte étant ce qu'il est, ce n'est pas étonnant non plus)
Beaucoup d'humour au boulot, envie de parler aux gens. (on reste dans le raisonnable)
2009/08/02
Passivité
Je ne suis pas en dépression, même larvée, à ce que dit mon psy. Donc mes lacunes sont des lacunes, pas des symptomes.
Vivre en étant bipolaire
C'est très difficile quand on est bipolaire et que l'on se raccroche désespérément aux éléments positifs de sa vie de se dire que cette vie là peut et doit changer, évoluer. La stabilité que l'on recherche tant peut tuer une relation. Il faut aller au delà, prendre des initiatives, se remettre en question. Difficile, surtout quand vos souvenirs de crise de manie évoquent une remise en question générale et de grands projets.
Dark day
Pour ce qui est du zyprexa, l'arrêt aura duré... une semaine. J'ai eu un samedi une espèce de plongée dépressive avec anticipation de tout ce qui m'attendait (séparation, perte d'emploi, perte du refuge parental, clodo, mort). Du coup j'ai arrêté l'expérience. Le timing était mauvais. Je reprendrai le test, mais plus tard.
Un choix difficile que j'ai du faire ce jour là aura été de dire à D. : stop, arrête de m'engueuler sur tout ce que je n'ai pas fait comme il faudrait. Je vais mal, je vais de plus en plus mal, tu m'enfonce. J'ai repoussé ce moment autant que j'ai pu, car j'étais persuadé que l'idée que je sois down le ferait fuir. Malheureusement, la douleur était trop grande. En l'occurrence, pour l'instant, il n'a pas fui. Il m'a toujours dit qu'il me quitterait si je faisais à nouveau une crise (de manie). Encourageant, non ?
2009/06/29
On résiste
Malgré une pression côté perso démente (couple en danger, pour résumer), je poursuis mes efforts d'auto-amélioration, je tolère ce que je dois tolérer.
J'ai comme prévu arrêté le Zyprexa.
C'est assez paradoxal.
C'est le dernier moment où arrêter le Zyprexa (toutes mes certitudes perso ont été remplacées par des doutes).
D'un autre côté, pour être vraiment là, pour redresser la barre, j'éprouve le besoin de me cantonner à un seul thymorégulateur.
Au sens où je me demande si ce n'est pas mon côté mou du bulbe, peut-être induit par cette double médication, qui a engendré une partie du drame perso.
PS: Petit bémol : depuis l'arrêt du Zyprexa, je me réveille à 5h du matin, un peu angoissé. Le sommeil étant une nécessité absolue, c'est un peu bof. D'un autre côté, l'idée c'est bien de recommencer à vivre dans la vraie vie, à avoir de vrais reflexes de vie et non à fuir, à se prendre en charge, à affronter les problèmes, ... On va voir si ca dure.
2009/06/18
Pression
2009/06/09
Finalement...
Ce n'était pas D qui déprimait mais moi qui n'assurais pas côté perso.
Ce n'était pas le stress + un fond depressif, mais moi qui n'assurais pas côté pro.
Bref, je n'étais pas à la hauteur.
Et cette maladie, en remettant en question les alertes que je pouvais recevoir, m'a privé de la possibilité de prendre conscience de ça, de réagir.
Ou bien, autre possibilité, je suis simplement devenu mou du bulbe, peut être à cause des médicaments.
2009/06/08
Gros soucis
D'abord à la maison. Le couple avec D souffre de mon inertie toutes ces années. Il en a marre. Je dois absolument me remettre en question, changer d'attitude, etc...
Je vous dis pas l'inquiétude.
Et s'il partait ?
Et si cette situation déclenchait une crise ? (d'autant que le boulot va mal aussi) ?
Malgré tout, je m'accroche aux branches, j'essaie d'avancer, de resister, de changer (sans changer trop radicalement, genre remise en question mystique d'hypomane).
Que faire d'autre, après tout ?
Et puis j'ai déjà survécu à une rupture (antérieure à ma première crise il est vrai).
Ceci dit, je vais tout faire pour rattraper le coup.
2009/05/22
Gymnastique du cerveau
Quand on est up, il faut se replier, se retirer, se renfermer, comme si on ré-enroulait le tapis pour le ranger dans un coin. Laisser filer les idées qui viennent, elles n'ont aucun intérêt. Se fermer, comme on verrouille une serrure. La crise passe.
Quelqu'un de normal n'a pas connaissance de cette gymnastique, à part peut-être les artistes.
2009/05/21
Prothèses informatiques
- les listes de tâches, avec date de création de la tâche, priorité, gravité sous excel. Mettre les détails dans un commentaire pour que la liste complête s'affiche dans un seul écran. Cela permet d'avoir une vision d'ensemble pour prioriser, ce que je n'arrive pas à faire sinon.
- les outils de mind mapping, comme xmind pour coucher ses idées (laborieuses) sur le papier, les agencer, les retrouver.
- toujours préparer ses réunions par écrit : ordre du jour, argumentaire. Toujours faire un compte rendu à peine la réunion finie (ne pas attendre le lendemain)
- avoir ses checklists de choses à vérifier quand on fait une action (par exemple préparer ses bagages)
- coucher graphiquement sur le papier la compréhension que l'on a des choses, de l'organisation, du process
- imprimer les tables des matières des documents que l'on a lus pour avoir une vision d'ensemble
- tenir un catalogue des fichiers avec l'endroit où ils sont classés et leur contenu
Ces outils sont utiles aux gens normaux, mais peuvent nous permettre de compenser.
Une autre option que je suis ces temps ci, et qui est très discutable, c'est de ramener du boulot le week-end, puisque je n'arrive pas à travailler à 100% dans le temps que je passe au boulot.
Enfin, tenir un blog sur son état, cela permet au fil du temps de voir l'évolution de sa perception de soi. Cela permet aussi de rencontrer des gens :-)
2009/05/16
Le brouillard
2009/05/04
Là où on ne l'attend pas
Etat des lieux (2)
2009/05/02
Fausses idées
- Utiliser le Xanax le soir chaque fois que l'on est trop stressé ne résoud pas le problème qui cause le stress. Ca prive du stress dans son rôle de moteur pour l'action. C'est le début de la fuite. Petit bémol: être paralysé par l'angoisse ne sert à rien
- On dit qu'en cas de dépression il ne faut pas hésiter à lever le pieds. Le problème c'est que cela revient à renoncer au principe selon lequel on doit s'investir à fond dans ce que l'on fait tout le temps. Une fois la dépression partie, on est tenté de continuer à lever le pied.
- Si ca va trop mal, je ferai une depression et je serai arrêté. Cette échapatoire empêche de se mobiliser.
- Ce n'est pas parce que, suite à la maladie ou à un fond dépressif, on a des problèmes relationnels que l'on est dispensé de trouver des solutions de contournement à moyen terme pour que le travail avance quand même.
- L'usage (très soft par ailleurs) d'un neuroleptique comme le Zyprexa n'explique pas toutes les lacunes. Le manque de rigueur, de recul, de professionnalisme sont d'autres explications plausibles.
2009/04/25
Christian Gay (2)
Médicaments
2009/04/05
Une semaine infernale
Le boulot qui déborde de plus en plus, le retard qui se fait de plus en plus criant.
Au niveau stress, ca allait.
Au niveau sommeil, ca allait.
Au niveau organisation, productivité, c'était pas ça.
Beaucoup trop de temps perdu, ne va pas à l'essentiel.
Début de manie ?
Je me suis rendu compte que j'avais oublié de prendre mes médicaments un soir.
Je pense que c'est lié.
Même si le boulot va plutôt mal.
Bizarrement, ce week-end, l'esprit assez libre. Nous avions de la visite.
Tout semble aller mieux.
Nous verrons bien.
Diminuer le Zyprexa ?
[...]
On envisage très sérieusement de couper le Zyprexa (pour ne rester qu'au Lithium). Est-ce que je ne mets pas trop d'espoir dans cette perspective ? Est-ce que d'arrêter un traitement aussi faible (la moitié de la plus petite dose) va cahnger vraiment la donne ? Je serai peut-être un poil plus vif, mais les problèmes de fond resteront les mêmes : prise en charge non assumée, anticipation nulle, etc...
D'un autre côté, y a pas de raison. Après la crise de 2000, uniquement sous lithium, j'avais retrouvé, après quelques mois, l'usage de mes capacités. J'étais chiant, stressé, mais "normal".
On laissera juste passer le printemps : car mes crises ont à chaque fois commencé au printemps.
2009/01/07
Oscillations
- un plutôt up: Bon moral malgré un boulot chiant et stressant. En fait, j'occulte complètement le stress. Au niveau boulot, je ne stresse pas donc je remets. Donc tout va bien, mais je vais droit dans des problèmes par mes omissions. Plein d'idées, de projets. D. me trouve détendu, heureux. Omnubilé par la créativité, la communication, scénarios positifs. Difficulté à dormir (agitation)
- un plutôt down: Mauvais moral. Angoisse (merci au Xanax). Les idées et projets semblent débiles. Peu d'énergie pour affronter les enjeux de mon boulot, donc je remets (en plus, j'ai entendu dire que cela ne servait à rien dans ces cas là de se mettre trop la pression). D. me trouve terne. Pas d'idées, pas de projets. Omnubilé par les soucis qui m'attendent, scénarios négatifs. Difficulté à dormir (inquiétude).
Je préfère (mais il paraît que c'est courant) l'état "plutôt up", plus confortable.
Il n'y a pas de juste milieux, c'est soit l'un, soit l'autre.
En l'écrivant comme ca, je me rend compte qu'il s'agit de la mobilité bipolaire "de base".
J'ai diminué le Zyprexa il y a quelques semaines, ceci explique peut-être la réapparition de ces phénomènes ?
2008/11/17
Etat des lieux
Je fais l'hypothèse qu'une partie est due aux médocs (teralithe + ziprexa), une autre due à une sorte de traumatisme suite aux crises de 2005. Cette seconde partie pouvant peut-être être soignée par une psychothérapie ?
Actuelles, génantes :
- réactions puériles
- pointes de déprimes incapacitantes
- procrastination, fuite des choses urgentes à faire
- manque d'initiative, passivité
- réticence à aller demander des choses aux collègues
- difficulté de concentration, pas de prise de notes, compréhension plus lente
- incapacité à faire 2 choses à la fois
- difficulté à lire longtemps
- difficulté à approfondir une idée, à exprimer ma créativité
- manque de recul
- difficulté à m'adapter à un nouvel environnement (je n'arrive pas à mettre à contribution mes bases le temps de trouver mes marques)
- oublis (rares heureusement) de prise des médicaments le soir
Actuelles, moins génantes :
- mutisme, manque d'expressivité
- difficulté à sortir du lit le matin
- vertige (impossible de skier)
- mémoire un peu génée, difficulté à retrouver le nom des choses
- difficulté à réagir du tac o tac
- maladresses, erreurs d'inatention
Par le passé, moins actuelles :
- angoisses obsessionnelles cristallisées autour d'un souci pro (impossible de dormir sans xanax, ...)
- tremblements occasionnels (impossible de tenir une tasse de café d'une seule main)
- eczema
2008/11/09
Psychose et foi
2008/08/29
La bouteille
Parler noircit le tableau
2008/08/08
Pure panique
2008/08/07
Je n'aime pas que D pense que je débloque
2008/08/04
Bipolarité et travail
Idem pour l'aspect manie. Par exemple, si je participe à beaucoup de réunions, j'ai tendance à sentir l'excitation monter. A moi de me mettre en retrait, de faire retomber la vapeur.
Après, il y a un autre aspect à la question . Même si je suis bipolaire, j'estime avoir le droit de travailler. Mais n'est-ce pas léser mon employeur, avec tous les problèmes annexes qui m'occupent l'esprit et m'empêchent de me concentrer sur l'essentiel, i.e. le travail ?
2008/08/01
Manie vs dépression
Dans la manie, a force de s'agiter et de passer du coq à l'âne, on perd le fil, on se disperse, on ne fait plus rien. Dans la dépression, ce sont toujours les mêmes pensées qui tournent en boucle, comme si on était une machine à broyer du noir.
Avant/après
2008/07/30
Je vais bien
Comment savoir ?
Est-ce un passage à vide "normal" ou une petite dépression ?
La maladie a bon dos, mais d'un autre côté elle a bien un impact.
2008/07/29
Camisole chimique
Véhicule
2008/07/24
D.
Procrastination
En 2005, cela pouvait s'expliquer (je traversais une période d'anxiété du à un stress intense). Depuis, est-ce le zyprexa ?, je souffre moins du stress.
Je ne crois plus que cela soit le stress qui me paralyse. Il y a quelque chose dans le rapport au temps, dans l'auto-organisation. Quelque chose dans le rapport au travail (est-ce que je le prends au serieux, est-ce que j'arrive à me concentrer pour me projeter dans les contraintes professionnelles, est-ce que je suis comme par le passé sensible aux alertes que mon bon sens lançait quand une échéance se rapproche). Je cherche. Il y a aussi peut-être un niveau d'exigence trop élevé (je m'impose un niveau trop haut, donc je ne l'atteint pas, donc je suis démotivé). Ou bien un manque de confiance en moi, une peur du jugement des collègues. Bref, c'est une prévision qui cause sa réalisation : j'anticipe l'échec, créant ainsi les conditions l'échec.
Il y aurait une autre piste, qui est que ce travail me plait assez peu. Cela expliquerait un manque de motivation et mon peu d'empressement.
Comment savoir ?
2008/07/23
Jeu de mots
2008/07/16
Article de wikipedia sur la manie
2008/07/13
Création du blog
Comme je ne sais pas comment le traiter sous forme romancée, je commencerai par un blog.
Pour déflorer le sujet : je souffre d'un désordre bipolaire (avant, on aurait dit que je suis maniaco-dépressif), malgré cela, je suis intégré : j'ai une vie de couple, un métier, etc... Je prends pour cela un traitement "a vie", deux "thymoregulateurs", régulateurs de l'humeur qui me stabilisent bien (pas d'incident depuis 2005).
Il reste que j'ai un vécu un peu particulier. J'espère que mes lecteurs intéressés se retrouveront dans mon exemple, ou retrouveront leurs proches qui souffrent de cette maladie.