2008/07/30

Je vais bien

C'est comme de se dire "je vais bien". Est-ce qu'on va bien ou est-ce qu'on a (désespérément) envie de bien aller ? Comment savoir ? Est-ce que je ne suis pas sciemment en train d'évacuer des symptômes qu'il faudrait soigner ?

Comment savoir ?

C'est un problème très général. Quand on affronte une difficulté, quand on doute de soi ou de certaines de ses capacités (concentration, prise d'initiative, esprit de synthèse, ...), est-ce du aux médicaments ? à la maladie ? à rien de tout ça ?
Est-ce un passage à vide "normal" ou une petite dépression ?
La maladie a bon dos, mais d'un autre côté elle a bien un impact.

2008/07/29

Camisole chimique

Ca veut dire ce que ça veut dire. Les neuroleptiques (et dans une certaine mesure les thymorégulateurs) sont une forme de camisole. On ralentit le cerveau en attendant que la crise passe et qu'il retrouve le droit chemin. Que dire des cas, comme le mien, où on prescrit ces médicaments sur une longue durée ? A la longue, j'oublie. Les limitations que je constate s'estompent un peu. Mais je reste sous influence.

Véhicule

Un peu de métaphysique. Notre corps, notre esprit ne sont qu'un véhicule habité par nos âmes (c'est du bouddhisme de bazar). Il se trouve que dans certains cas, dont le mien, ce véhicule est sujet à des fluctuations, bipolaires. L'âme s'estompe, prend son mal en patience et attend le passage de la vague. Car il y a toujours un après la vague. Et un retour de l'âme aux commandes.

2008/07/24

D.

Je crois qu'il vaut mieux que D. ne lise pas ce blog. Il est déjà suffisament inquiet à mon sujet. Il me demande si ca va tous les jours, il surveille mon sommeil (un mauvais sommeil est à la fois un indicateur d'une crise de manie et une cause de celle-ci).

Procrastination

Cette tendance à la procrastination est apparue chez moi lors de ma dépression en 2005 (entre deux épisodes d'hypo-manie). Je fais une liste de choses à faire pour le boulot, et rien n'avance. Le temps passe. L'urgence augmente. Rien n'avance, ou si peu.

En 2005, cela pouvait s'expliquer (je traversais une période d'anxiété du à un stress intense). Depuis, est-ce le zyprexa ?, je souffre moins du stress.

Je ne crois plus que cela soit le stress qui me paralyse. Il y a quelque chose dans le rapport au temps, dans l'auto-organisation. Quelque chose dans le rapport au travail (est-ce que je le prends au serieux, est-ce que j'arrive à me concentrer pour me projeter dans les contraintes professionnelles, est-ce que je suis comme par le passé sensible aux alertes que mon bon sens lançait quand une échéance se rapproche). Je cherche. Il y a aussi peut-être un niveau d'exigence trop élevé (je m'impose un niveau trop haut, donc je ne l'atteint pas, donc je suis démotivé). Ou bien un manque de confiance en moi, une peur du jugement des collègues. Bref, c'est une prévision qui cause sa réalisation : j'anticipe l'échec, créant ainsi les conditions l'échec.

Il y aurait une autre piste, qui est que ce travail me plait assez peu. Cela expliquerait un manque de motivation et mon peu d'empressement.

Comment savoir ?

2008/07/23

Jeu de mots

Je viens de comprendre un jeu de mot dans le titre que j'ai choisi pour ce blog. Je m'écrie "Je suis bipolaire !". C'est vrai que c'est un appel dans le vide. Envie d'échanger, envie d'être questionné, compris.

2008/07/16

Article de wikipedia sur la manie

Juste pour signaler l'article de wikipedia sur la manie que je trouve particulièrement bien fouillé. On connait beaucoup moins ce pôle que l'autre (la dépression).

2008/07/13

Création du blog

Cela fait quelques mois que j'essaie de trouver quoi écrire, et c'est toujours le même sujet qui revient plus ou moins déguisé.
Comme je ne sais pas comment le traiter sous forme romancée, je commencerai par un blog.
Pour déflorer le sujet : je souffre d'un désordre bipolaire (avant, on aurait dit que je suis maniaco-dépressif), malgré cela, je suis intégré : j'ai une vie de couple, un métier, etc... Je prends pour cela un traitement "a vie", deux "thymoregulateurs", régulateurs de l'humeur qui me stabilisent bien (pas d'incident depuis 2005).
Il reste que j'ai un vécu un peu particulier. J'espère que mes lecteurs intéressés se retrouveront dans mon exemple, ou retrouveront leurs proches qui souffrent de cette maladie.