2010/01/25

Peurs et inhibition

Mon psy a une théorie intéressante.
Selon lui, j'ai développé des inhibitions suite à mes dernières crises d'hypo-manie.
Peur de réagir, peur de m'investir dans quelque chose au boulot.
Peur de renouveler les dérives qui ont précédé les crises.
Bref peur de perdre les pédales et devenir fou à nouveau, même temporairement.
Je me dis que cela ne me dispense pas de rester prudent, mais j'essaie de me désinhiber un peu.
Et pour l'instant ca marche.
Des ouvertures sympa au boulot.
Des échanges plus profonds au niveau perso.
Affaire à suivre...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je me retrouve dans ta description, le fait d'avoir du mal à t'investir dans ton travail, à aller demander des choses aux collègues etc...Je manque de confiance depuis toujours! Depuis l'école ! Peur du jugement, peur de mal faire, mal dire... Aujourd'hui, mon boulot c'est de faire du ménage pour une mairie (sauf en ce moment où je suis en arrêt depuis fin janvier, en demande de CLD, congé longue durée. Mon dossier passe devant le comité médical le 1er avril. J'aurai la réponse vers le 15. J'ai une de ces trouilles que ce soit refusé et pourtant beaucoup me rassurent. Le Dr de la médecine du travail quand elle a lu le courrier que mon psy a destiné au comité médical m'a dit qu'il avait absolument tout mis ce qu'il fallait et le syndicat m'a rassuré aussi. Est-ce que toi aussi tu as des crises d'anxiété ? De doutes ? Qui te donnent des coups de blues ?
Du mal à dormir malgré dans mon cas lexomil ? Pas toutes les nuits mais bon... Puis je culpabilise quand je semble aller mieux car je me dis si je vais mieux je peux travailler et pourtant je sais que j'ai une demande de prolongation déjà en cours jusqu'au 30 Juillet et peut-être encore plus après puisque je suis inapte au travail sur mon poste actuel, que j'ai un dossier MDPH en cours, et que de toute façon je sais que je ne vais pas aussi bien que je le crois des fois juste parce que je suis moins groggy, que je souris ou ris un petit peu de temps en temps, je me sens trop fragile et le Dr de la médecine du travail m'a dit elle-même que j'étais bien loin de reprendre le travail. Et toi ? As-tu déjà été en congé longue durée et as-tu culpabilisé ?
Je suis bavarde, pardon ! Merci d'être venu poster ton commentaire sur mon blog ! Bises
Catwoomen/christel

pif a dit…

En réponse à ton commentaire sur mon blog :
- je ne manquais pas de confiance depuis toujours. Je pense que les crises ont laissé des marques (ca change quelqu'un de savoir qu'il peut être fou). Qu'il faut du temps pour apprendre à marcher avec des béquilles médicamenteuses. Pour se dire que sortir de son quant à soi ne veut pas dire début de manie.
- avoir une activité professionnelle c'est plutôt un plus. Tourner en rond à ne rien faire toute la journée, moi j'aurais du mal.
- j'ai eu des crises d'anxiété (xanax est mon ami)
- j'ai eu des crises profondes de doute. Dans ces cas là, je lève le pied, je me soigne, j'attend que ca passe. Et ca passe toujours.
- le sommeil est capital. Apparemment le mélange téralithe + zyprexa me réussit très bien sur ce plan.
- non, mes arrêts n'ont jamais dépassé 5 semaines. Je n'ai pas non plus été hospitalisé (mes parents m'ont hébergé et surveillé pendant ces périodes). Bref j'ai plus de chance que toi.
- j'espère que tu n'es pas seule dans la vie, que tu as quelqu'un à qui parler, quelqu'un dont la réaction te montre aussi une vision de toi objective, de l'extérieur.

Courage !

Anonyme a dit…

Heureusement, je ne suis pas seule du tout ! Je suis célibataire, mais par choix. J'aime le calme, je le recherche et je ne pourrais partager ma vie avec personne, d'abord parce que les conflits sont inévitables et que ça déclenche le stress et que le stress est le meilleur ennemi du bipolaire, cela provoque les rechutes des crises et des dépressions. Je vis avec mes deux chats ! Par contre, il y a tout ceux qui m'aiment et que j'aime: mes parents, ma marraine qui sont toujours là pour moi, dans les bons comme les mauvais moments et font énormément pour moi. Sans entrer dans les détails. Il y a aussi un ami que j'aime très fort, Joël..
Sans eux, je ne serais plus là depuis longtemps.
Un jour, très, très récemment, lors d'une séance avec le psy qui me suit depuis plus de 4 ans, justement parce que je continuais à penser au suicide chaque jour et quasi continuellement, je lui ai demandé si j'étais folle pour qu'aucun traitement n'agisse sur moi, pour que je souhaite la mort aussi fort...Le psy m'a répondu: vous n'êtes pas folle, vous êtes bipolaire. Il faut juste qu'on trouve le bon traitement et le bon dosage qui équilibrera et stabilisera la maladie. De manière à réduire dans ce qu'on souhaite un proche avenir les rechutes à 5 ans plutôt que deux fois par an. Chez moi, c'est le poste de travail que j'avais jusque fin janvier et qui était terriblement stressant et devenu complètement ingérable qui a aggravé le handicap, donc, ma bipolarité. Le diagnostic du psy est sans appel: dépression sévère et trouble bipolaire de type 2. Le Dr de la médecine du travail que je suis allée voir le 19 de ce mois pour une attestation d'inaptitude sur mon poste de travail actuel et dont j'avais besoin pour l'établissement de mon dossier MDPH (cotorep) m'a dit: vous êtes loin, bien loin de reprendre le travail ! Je suis aussi cyclothymique, parfois hypomaniaque. Comme toi, je n'ai jamais été hospitalisée. J'ai cherché à joindre un Dr, spécialiste de la bipolarité sur Lyon mais il n'exerce plus. Une thérapie comportementale m'est recommandée. Il faut que je redemande les coordonnées à mon psy. Par contre, si je suis en arrêt longue durée actuellement, mon intention est de reprendre le travail non seulement dès que je serai fin prête mais aussi parce que j'ai postulé à un poste à temps complet à la médiathèque qui doit ouvrir ses portes mi-octobre. Demain, j'envoie mes 3 lettres aux intéressés. Sachant qu'il faut compter 6 à 8 mois pour que mon dossier MDPH (cotorep) rendu le 24 de ce mois soit traité, que je suis en arrêt jusque fin juillet et probablement prolongée. Je ne recherche en aucun cas la reconnaissance totale du statut de travailleur handicapé. Je ne veux pas vivre de la MDPH. Je suis capable de travailler, pourvu que ça soit dans des conditions calmes, adaptées à ma situation, à mon handicap. Enfin, j'espère que je m'explique correctement. Où je travaillais avant, j'avais 2 postes sur place et 3 sur lesquels je devais me déplacer à pied et où j'avais des responsabilités stressantes. A bientôt et encore merci d'avoir répondu !
Mon psy a de son côté retiré un protocole de soins auprès de la sécu.
catwoomen/christel