Je viens de vivre un expérience, dont je me serais bien passé, mais qui est troublante et instructive.
Ma soeur a fait une crise d'hypo-manie.
Ma mère s'en est occupée.
Ma mère a fait une crise d'hypo-manie.
Je ne les ai pas vues, je les ai eues l'une et l'autre au téléphone.
Tous les symptomes classiques.
Insistance, volubilité, projets, tout réorganiser, dépenses, revisitation du quotidien, ...
Déni, surtout le déni.
L'impression de me voir en crise de l'extérieur.
Je comprends mieux la souffrance de D. pendant mes problèmes.
Nous en avons profité lui et moi pour évoquer l'hospitalisation en cas de rechute de ma part.
J'ai essayé de conseiller un peu mon père, dans sa gestion de ma mère.
Il faudra que je parle avec elles deux, pour leur donner mon point de vue de l'extérieur.
Ou pas, je ne sais pas.
2010/10/09
2010/09/04
Les lunettes
Manie : lunettes roses
Dépression : lunettes noires
Peut-être que d'alterner les lunettes fait prendre conscience qu'il existe des lunettes, que son jugement peut être altéré, que le jugement peut être altéré.
Peut-être sommes nous plus aptes à prendre du recul, plus sages (paradoxal pour des "fous" à temps partiel).
Dépression : lunettes noires
Peut-être que d'alterner les lunettes fait prendre conscience qu'il existe des lunettes, que son jugement peut être altéré, que le jugement peut être altéré.
Peut-être sommes nous plus aptes à prendre du recul, plus sages (paradoxal pour des "fous" à temps partiel).
2010/09/03
Zéro ou l'infini
La bipolarité c'est osciller, parfois du jour au lendemain, parfois un instant, entre:
- 0 : je suis nul, bon à rien, personne ne s'intéresse à moi, on va me virer
- l'infini : je suis génial, je marque des points continuellement, on va me confier plus de responsabilités, tout est possible
Alors qu'on aimerait tant être, tranquillement, 1.
- 0 : je suis nul, bon à rien, personne ne s'intéresse à moi, on va me virer
- l'infini : je suis génial, je marque des points continuellement, on va me confier plus de responsabilités, tout est possible
Alors qu'on aimerait tant être, tranquillement, 1.
2010/08/28
Toujours virtuel
Toujours cette addiction aux extraits porno sur le web qui revient me hanter.
Finalement, tout ça n'est qu'un jeu, une simulation.
Se mettre dans une situation imaginaire, en s'appuyant sur des images d'inconnus, et simuler.
Pour un résultat très éphémère.
Non, la vraie question à se poser c'est : pourquoi ne se passe-t-il rien dans le réel ?
(on s'éloigne un peu du sujet du blog, mais tant pis)
Finalement, tout ça n'est qu'un jeu, une simulation.
Se mettre dans une situation imaginaire, en s'appuyant sur des images d'inconnus, et simuler.
Pour un résultat très éphémère.
Non, la vraie question à se poser c'est : pourquoi ne se passe-t-il rien dans le réel ?
(on s'éloigne un peu du sujet du blog, mais tant pis)
2010/07/30
Etat 'normal"
Peut-être que c'est maintenant que je suis traité que je suis dans mon état "normal".
Peut-être que cette timidité était en moi mais que je l'ignorais avant, selon mes humeurs alors incontrôlées.
Peut-être avais-je aussi une vision trop idéale, trop ambitieuse de moi même.
Peut-être que cette timidité était en moi mais que je l'ignorais avant, selon mes humeurs alors incontrôlées.
Peut-être avais-je aussi une vision trop idéale, trop ambitieuse de moi même.
2010/07/28
En cas de nouveauté
Je viens d'isoler deux sous-"états" dans mon comportement en cas de nouveauté:
- un état où je suis écrasé par la masse de choses à apprendre, à entreprendre, où je suis paniqué, où je pars dans toutes les directions et n'avance dans aucune (style down) ou me prépare exagérément
- un état où je ne vois que la signification de la nouveauté (montée en grade, nouvelle mission, ...), où j'ai plein d'idées (pas toutes prioritaires), et je n'avance dans aucune direction, sauf s'il y a des interactions fréquentes avec quelqu'un qui cadre les choses (style up)
Ca à l'air de rien, mais c'est un progrès
- un état où je suis écrasé par la masse de choses à apprendre, à entreprendre, où je suis paniqué, où je pars dans toutes les directions et n'avance dans aucune (style down) ou me prépare exagérément
- un état où je ne vois que la signification de la nouveauté (montée en grade, nouvelle mission, ...), où j'ai plein d'idées (pas toutes prioritaires), et je n'avance dans aucune direction, sauf s'il y a des interactions fréquentes avec quelqu'un qui cadre les choses (style up)
Ca à l'air de rien, mais c'est un progrès
2010/07/26
Dépassement
Je pense que tout bipolaire doit vivre une transformation radicale, pour s'en sortir, un peu comme un coming out.
Il faut admettre la possibilité que l'on peut être, par moment, fou.
Il faut admettre la possibilité que l'on aie des humeurs, qui altèrent notre jugement et notre comportement.
Cela crée un traumatisme, que chacun vit à sa façon.
L'étape ultime étant d'être capable d'en parler à ses proches.
La résistance à l'idée de voir un psy, de prendre un traitement vient de là. Je ne veux pas voir de psy puisque je n'accepte pas l'idée que j'en aie besoin.
La mise en place de mécanisme de protection, d'auto-diagnostic, des techniques pour faire retomber l'excitation, ... repose aussi dessus.
Peut-être cela s'arrangera un jour, quand ce drame aura été suffisamment repris dans les documentaires, dans les fictions, quand il y aura une meilleure connaissance du sujet par les uns et les autres.
Je pense aussi que ceux qui traversent cela et finissent pas le dépasser ont un regard sur les choses transformé, enrichi. Une vision plus juste de ce qui est important et de ce qui ne l'est pas. Une plus grande empathie. Une plus grande modestie. Quelque chose en plus, une originalité.
Il faut admettre la possibilité que l'on peut être, par moment, fou.
Il faut admettre la possibilité que l'on aie des humeurs, qui altèrent notre jugement et notre comportement.
Cela crée un traumatisme, que chacun vit à sa façon.
L'étape ultime étant d'être capable d'en parler à ses proches.
La résistance à l'idée de voir un psy, de prendre un traitement vient de là. Je ne veux pas voir de psy puisque je n'accepte pas l'idée que j'en aie besoin.
La mise en place de mécanisme de protection, d'auto-diagnostic, des techniques pour faire retomber l'excitation, ... repose aussi dessus.
Peut-être cela s'arrangera un jour, quand ce drame aura été suffisamment repris dans les documentaires, dans les fictions, quand il y aura une meilleure connaissance du sujet par les uns et les autres.
Je pense aussi que ceux qui traversent cela et finissent pas le dépasser ont un regard sur les choses transformé, enrichi. Une vision plus juste de ce qui est important et de ce qui ne l'est pas. Une plus grande empathie. Une plus grande modestie. Quelque chose en plus, une originalité.
Libellés :
auto-diagnostic,
coming-out,
empathie,
fou,
humeur,
important,
modestie,
originalité,
proches,
psy,
résistance,
techniques,
traitement,
traumatisme
2010/03/28
Recentrage de ma libido
Comme bonne résolution 2010, j'ai décidé et appliqué de recentrer ma libido, en arrêtant les délires à partir de clips ou autres trouvés sur le web. Ma source de fantasmes est redevu exclusivement D.. J'en tire une certaine fierté. J'économise aussi beaucoup de temps que je passais à surfer.
Tout ça pour dire qu'il est possible de changer, quand la météo bipolaire le permet.
C'est une période propice, j'en profite pour m'améliorer.
Tout ça pour dire qu'il est possible de changer, quand la météo bipolaire le permet.
C'est une période propice, j'en profite pour m'améliorer.
2010/02/03
Pas totalement nulle
Lors d'une crise d'hypo-manie j'avais élaboré une théorie très space, comme quoi il fallait appliquer l'algèbre vectorielle aux idées pour pouvoir fabriquer de nouvelles idées, etc...
Bref un truc fumé.
Il y a quelques mois, sur mon blog pro, j'évoquais tranquillement le fait que l'on gagnait à faire des listes, à comparer des idées, pour prendre du recul.
Je n'ai compris le lien que ce matin.
Ce que cela m'inspire, c'est que ma théorie n'était pas totalement nulle, elle était juste amplifiée, tordue, complexifiée à l'envi, mais pas totalement nulle.
Bref un truc fumé.
Il y a quelques mois, sur mon blog pro, j'évoquais tranquillement le fait que l'on gagnait à faire des listes, à comparer des idées, pour prendre du recul.
Je n'ai compris le lien que ce matin.
Ce que cela m'inspire, c'est que ma théorie n'était pas totalement nulle, elle était juste amplifiée, tordue, complexifiée à l'envi, mais pas totalement nulle.
2010/01/25
Peurs et inhibition
Mon psy a une théorie intéressante.
Selon lui, j'ai développé des inhibitions suite à mes dernières crises d'hypo-manie.
Peur de réagir, peur de m'investir dans quelque chose au boulot.
Peur de renouveler les dérives qui ont précédé les crises.
Bref peur de perdre les pédales et devenir fou à nouveau, même temporairement.
Je me dis que cela ne me dispense pas de rester prudent, mais j'essaie de me désinhiber un peu.
Et pour l'instant ca marche.
Des ouvertures sympa au boulot.
Des échanges plus profonds au niveau perso.
Affaire à suivre...
Selon lui, j'ai développé des inhibitions suite à mes dernières crises d'hypo-manie.
Peur de réagir, peur de m'investir dans quelque chose au boulot.
Peur de renouveler les dérives qui ont précédé les crises.
Bref peur de perdre les pédales et devenir fou à nouveau, même temporairement.
Je me dis que cela ne me dispense pas de rester prudent, mais j'essaie de me désinhiber un peu.
Et pour l'instant ca marche.
Des ouvertures sympa au boulot.
Des échanges plus profonds au niveau perso.
Affaire à suivre...
Libellés :
crises,
dérives,
fou,
inhibition,
peur,
prudent,
réagir,
s'investir
2010/01/06
Etat des lieux
Globalement, ca va plutôt bien. Bonne énergie. Ai pris un peu de distance avec les sites dont je parlais, donc plus de temps. D. assez tendre. Psy rassurant.
Restent :
- inhibitions avec les collègues (surtout les collègues éloignés)
- procrastination
- mémoire et concentration
Pour les 2 premiers points, selon mon psy il pourrait s'agir d'une réticence à agir et interragir par peur de revivre une crise de manie et surtout ses conséquences
Pour le 3ème point, ca va quand même mieux.
Bref, une année 2010 qui démarre plutôt bien.
Restent :
- inhibitions avec les collègues (surtout les collègues éloignés)
- procrastination
- mémoire et concentration
Pour les 2 premiers points, selon mon psy il pourrait s'agir d'une réticence à agir et interragir par peur de revivre une crise de manie et surtout ses conséquences
Pour le 3ème point, ca va quand même mieux.
Bref, une année 2010 qui démarre plutôt bien.
Libellés :
concentration,
conséquences,
inhibition,
manie,
mémoire,
procrastination,
réticence
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