La psychoéducation repose sur l'idée qu'un homme averti en vaut
deux.
Je pense qu'il faut voir cela comme un vaccin.
A chaque crise (maniaque ou dépressive), en sortant de chaque
crise plutôt, le bipolaire doit faire un travail rétrospectif d'analyse.
Ce travail est douloureux, car il revient pour un maniaque à
réaliser quel niveau de délire a été atteint.
Le but de ce travail est d'apprendre.
Apprendre les signes avant-coureurs ou les symptômes une fois que
la machine est lancée.
Réfléchir sur les erreurs. J'aurais du annuler cette sortie ou
cette réunion. Etc...
Mettre en place un certain nombre d'indicateurs, pour l'avenir,
qui lèvent l'alerte.
Tout le monde n'a pas un entourage sur lequel se reposer pour
détecter les crises.
Et l'entourage n'est pas fait pour ça.
L'entourage doit, dans la mesure du possible, être protégé.
L'idée c'est d'apprendre à se connaitre en tant que patient, comme
un diabétique se connait au niveau du glucose.
Et d'apprendre de chaque crise.